Garder le fil de sa santé ne devrait pas exiger une montre connectée, une bague coûteuse ou des réglages obscurs. L’iPhone suffit pour construire un journal santé lisible et actionnable, si l’on s’appuie sur ce qu’il mesure déjà (pas, minutes d’activité, temps d’écran, habitudes) et sur ce que l’on peut consigner en quelques gestes (prise de médicaments, humeur, symptômes, heures de coucher). L’idée n’est pas de tout traquer, mais de faire émerger des tendances fiables avec peu de friction : trois axes simples — activité, médicaments, sommeil —, un journal quotidien de deux lignes pour mettre en contexte, et des « rendez-vous » hebdomadaires pour voir ce qui évolue. En restant dans les apps natives, on bénéficie d’alertes sobres, de graphiques clairs et d’une confidentialité robuste. Le résultat : un suivi cohérent, partageable au besoin avec son médecin, sans multiplier les gadgets ni perdre du temps dans des menus.
Activité : des tendances lisibles sans capteurs additionnels

Commencez par accepter que « faire ses pas » n’est pas un sport, mais une boussole quotidienne. L’iPhone compte déjà vos pas et la distance parcourue : inutile d’ajouter un accessoire pour dégager des tendances sur la semaine. Fixez une plage cible réaliste (par exemple 6 000–8 000 pas les jours de travail, davantage le week-end) et notez dans votre journal une courte ligne de contexte lorsque vous êtes très au-dessus ou au-dessous (réunion longue, pluie, marche active). Ajoutez une minute d’« exercices rapides » : monter des escaliers, s’étirer, faire 10 squats pendant la bouilloire. En fin de semaine, regardez la moyenne et la répartition des pics : mieux vaut dix petites bouffées de mouvement que deux grosses séances isolées. L’objectif n’est pas la performance, mais la constance : un plancher quotidien, des micro-rappels, et une progression douce sans pression.
Médicaments : observance simple et rappels discrets
Créez une liste minimaliste : nom, dose, fréquence, fenêtre de prise. Programmez des rappels discrets et marquez chaque prise d’un tap, sans commentaire superflu. Dans le journal, n’écrivez que les événements qui changent l’interprétation des données : retard inhabituel, oubli, effet ressenti, changement de posologie. Au bout de deux semaines, vous verrez apparaître des liens utiles : prises tardives les jours de déplacement, efficacité meilleure quand la prise est couplée au petit-déjeuner, somnolence si la dose est trop proche du coucher. Utilisez ces indices pour ajuster l’heure des rappels et simplifier la routine : regrouper les prises compatibles, préparer une mini-boîte pour le sac, activer une alerte de secours en fin de fenêtre. Le but est d’augmenter l’observance sans alarmes intrusives : moins d’alertes, mieux placées, et une trace claire à partager si un traitement doit être revu.
Sommeil : horaires réguliers, signaux doux, progrès mesurables

Le sommeil gagne surtout à être régulier. Choisissez deux horaires stables (coucher, réveil) adaptés à vos contraintes, puis installez des signaux doux : rappel de coucher, mode Concentration qui atténue les notifications, luminosité abaissée. L’iPhone peut estimer votre temps au lit via l’usage de l’appareil ; ce n’est pas parfait, mais suffisant pour repérer dérives et dettes. Dans le journal, notez chaque matin trois éléments : heure approximative d’endormissement, nombre de réveils mémorables, ressenti (reposant, moyen, haché). En fin de semaine, observez ce qui pèse : repas tardifs, écrans après minuit, siestes trop longues. Ajustez une chose à la fois : avancer le rappel de coucher de 20 minutes, déplacer la dernière boisson caféinée, baisser la luminosité plus tôt. Vous verrez en quelques jours une courbe plus lisse et, surtout, un meilleur ressenti diurne — signe que la routine tient.
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